J’ai pris le temps
d’analyser les événements, les remarques, les observations de l’année 2017 afin
d’affiner davantage la gestion du terrain, des hommes et du matériel.
Bien entendu je reste conscient que, dans ce métier, aucune
année n’est identique, aussi bien sur le plan météorologique, humain et
sportif. C’est pour cette raison que j’essaye de garder une gestion modulable
dans les limites des possibilités techniques. Il est important de garder les
bases fondamentales de l’entretien (fertilisation, aération, sablage et
arrosage), tout en adaptant ces travaux aux conditions réelles extérieures.
C’est dans cette optique que j’ai mis en place l’an dernier,
la gestion de la fertilisation sur le potentiel de pousse. Ce que j’ai observé s’est
révélé très intéressant. L’application de fumure, essentiellement basée sur les
températures, m’a apporté un grand nombre de satisfactions, mais également une
légère désillusion en fin de saison estivale.
Comme expliquer dans l’article « la fertilisation »,
je ne vois pas l’intérêt de pousser la végétation trop tôt et trop tard en saison.
Cette méthode nous a permis de réaliser une inversion de flore, 75% de graminée
noble (agrostide tenuis) et 25 % d’indésirable (pâturin annuel). Cependant je
vais revoir légèrement à la hausse mes doses d’azote en cours de saison
estivale, tout en essayant de garder le même régime automnal et hivernal. Ceci pour
plusieurs raisons :
Sur le plan phytosanitaire :
- · En fin d’été, nous avons eu une grosse attaque de dollar spot (maladie du gazon), qui a été difficile à contrôler. Ceci est certainement dû à plusieurs facteurs, comme l’entrée en période post- automnale qui a crée un stress au gazon en place. Il y a eu, certainement, une souche cryptogamique qui a pu se dissimuler et amener un résultat du contrôle fongique plus faible.
- · Ce début d’hiver fut au contraire plus satisfaisant. Les maladies de type hivernal (fusariose froide) ne se sont presque pas développées, et ce, malgré un début d’hiver difficile sous la neige et sous la pluie.
Sur le plan physiologique, la gestion de la pousse fut
parfaite pour l’homogénéité de la roule entre le matin et le soir. Sur la
saison de pousse nous avons ramassé en moyenne deux bacs par jour de gazon
coupé sur la totalité de la surface des greens (1ha3) et cela, sans utilisation
de régulateur de pousse.
Les analyses de feuilles et de sol m’ont montré qu’une
correction de magnésie serait nécessaire. Cette carence peut influencer le bon
fonctionnement de la photosynthèse. Cette correction sera prise en compte pour
la saison 2018.
Pour « la roule » et
la tenue de ligne, certaines améliorations seront apportées. Cette année, un
nouvel investissement pour les greens sera effectué, notamment l’acquisition
d’une brosse adaptable sur l’avant de la tondeuse. Ce système nous permettra de
relever les brins du gazon juste avant le passage de la tondeuse, ce qui
limitera l’effet de tressautement de la balle sur de longs putts. Nous
passerons, également, la lisseuse de manière plus régulière et, de préférence,
juste après les opérations d’aérations (spike, décompacteur... ) si les
conditions d’humidité du sol le permettent.
Je compte également améliorer la gestion des temps de
travail grâce à l’acquisition d’un système de gestion du personnel qui me
permettra de connaitre le temps passé par chacun d’entre nous, tâche par tâche.
Il me sera également possible de définir le temps de travail journalier avec
une plus grande précision. Pour exemple, en pleine saison nous travaillons 40
heures par semaine sur le terrain, mais il est possible que 39 heures suffisent.
Alors, ces heures pourraient être reportées sur d’autres périodes, soit pour
des travaux, du nettoyage ou encore renforcer la présence des équipes sur des
périodes stratégiques (grosses compétitions, périodes de jours fériés…)
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Je vous souhaite à tous une très belle année 2018.
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