premier relevé

Depuis janvier 2021, je mets en parallèle trois méthodes d'entretien du terrain :

1. une fertilisation basée sur les températures du site,
2. une fertilisation basée sur les températures du site accouplée au thé bactérien 
3. une fertilisation dite éliciteur proposée par un fournisseur

À la fin du mois d'avril, nous pouvons déjà faire un premier constat sur les différences entre les programmes.

Pour le thé bactérien, il est trop tôt pour définir son efficacité, donc je ne peux comparer que les programmes dits de fertilisations.

Sur le point de vue racinaire, je n'ai observé aucune différence.

Les racines sont profondes sur toutes les surfaces testées, nous retrouvons des radicelles à -20 cm.

Green du 9 compact

Green du 9 compact

Green du 18 trous

Green du 18 trous

Deuxième point facilement comparable, la pousse du gazon. C'est la fertilisation dite éliciteur qui a pris largement le dessus en ce début d'année. Cela peut s'expliquer par les unités d'azote appliquées sur les trois premiers mois.

Les relevés ont été effectués à l'aide d'un broc gradué, les mesures ainsi récupérées ont été retranscrites pour obtenir un volume pour 100 m².

Le démarrage en mars fut plus rapide, avec une régularisation de la pousse fin avril. Cette stimulation au démarrage m'obligerait à sortir la tondeuse tous les jours, contre une fois tous les deux jours actuellement.

Ce démarrage précoce me pose des questions sur la propagation des pâturins annuels, que je considère aujourd'hui comme une adventice de nos greens. Le pâturin est une graminée qui arrive parfaitement à croitre à faible température contrairement aux agrostides qui ont besoin de plus de chaleur pour commencer à pousser de manière significative. Une fertilisation trop précoce ne risque-t-elle pas de favoriser le développement des pâturins ?

Sur la couleur des greens la fertilisation dite éliciteur a une couleur verte plus soutenue contrairement à notre fertilisation basée sur les températures.

Ceci est dû à deux paramètres :

• La fertilisation azotée plus poussée
• l'apport plus important de fer, qui favorise la chlorophylle.

Sur une échelle de couleur, nous nous sommes rapprochés de l'indice de contrôle 2 pour la fertilisation "eliciteur" contre 1.5 pour les autres greens.

Considérons maintenant la fusariose froide, maladie qui a explosé en fin avril, tous les greens du parcours et du compact ont été touchés, mais de manière inégale.

Les greens tests ont présenté une forte densité de fusariose, cependant les taches sont restées de petites tailles, sur le parcours les taches étaient moins nombreuses, mais de diamètres plus importants, sur le reste du compact la maladie était très peu présente et active.

 Ce qui a été frappant sur le parcours principal fut l'emplacement de la maladie qui s'est regroupée principalement sur deux types de zones :

• Les zones avec une ombre portée du matin et/ou du soir. Cette ombre est directement liée aux arbres à proximité des greens.
• Les zones situées en bas de pentes qui ont récolté toutes les eaux de ruissèlement des pluies diluviennes précédent l'attaque.

l'emplacement le plus touché, le green du 15, a cumulé les deux symptômes les écoulements d'eau de surface et la pression de l'ombre matinale.

Il y a aussi eu trois grandes différences entre le parcours principal et le compact qui méritent réflexion.

Sur le parcours principal :

• Le nombre de joueurs bien supérieur
• Le passage de la lisseuse en moyenne deux fois par semaine
• La pose du thé bactérien

Relevé visuel de l'impact des maladies. 0 rien, 3 traitement obligatoire

Nombreuses taches de taille réduite

Fin de maladie après 15 jours 

Pour le moment, je ne livre que mes premières constatations, qui pour l'instant ne me permettent pas d'affirmer qu’une méthode d'entretien ou l'autre est meilleure...

Cependant, dans toutes les situations il en ressort que le contrôle des eaux de ruissèlement et le contrôle des zones d'ombres portées vont devenir indispensable pour l'objectif zéro phyto ...

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